Jeune, j’étais de celles qui décoiffaient son entourage social par ses histoires érotiques rocambolesques. J’aimais les histoires qui sortent de l’ordinaire, les hommes particuliers, les originaux. Les dernières années pourraient se résumer à des études, du café et des enfants. J’étais une universitaire implacable. J’avais toujours tout lu, tout vu, tout compris. Je ne cadrais pas avec les autres… j’étais toujours plongée dans mes livres. Café, lunettes et livres. Ces soirs d’étude étaient souvent partagés avec d’autres étudiants avec qui nous échangions de tout et de rien entre deux rédactions. Il y avait cet étudiant à la maîtrise. Une dizaine d’années en moins que moi. Nous avons passé les 2-3 dernières années à partager quelques soirs d’étude. Nous nous entendions bien. À la fin du bac, nos chemins se sont séparés, comme avec tous les autres. Nous nous croisions à plusieurs reprises et nous promettions de nous croiser un soir autour d’une bière pour échanger à nouveau de nos défis professionnels. Il n’y avait rien de plus qu’une bonne amitié d’études. Un jour, je l’ai croisé et nous sortions une amie et moi ce soir-là. Il a promis de nous rejoindre. La soirée était bonne, amicale et très drôle. Mon amie était éméchée et malgré le fait qu’elle fréquentait un homme, elle n’arrêtait pas de flatter la cuisse d’un de nos collègues de travail. Mon ami, appelons K, était avec moi et nous nous sommes mis à caricaturer mon amie en riant… En blague, nous nous sommes flattés la cuisse sous la table, mais les mains sont devenues plus agréables que droles. Nous en sommes restés là, le bar était plein de ses collègues de travail, des miens et du fait que nous ayons beaucoup d’amis en commun. À la sortie du bar, mon amie a quitté et j’ai offert à K de marcher jusqu’à la maison. Nous avons discuté jusqu’aux petites heures du matin des relations humaines, de théories et de comportements, le tout, pendant que nos jambes flirtaient sous la table. Nous nous sommes embrassés et avons terminé le tout avec de douces masturbations échangées. Nous nous sommes endormis. À notre réveil, il y avait un petit malaise. Le petit malaise de la mère studieuse et du jeune étudiant. Nous nous sommes mis à discuter de notre perception l’un de l’autre durant les études. Il avait envie de moi lors de ces soirs d’études et je lui ai avoué avoir eu envie de lui entre deux rédactions. Durant la discussion, ses mains se glissaient sur moi et en moi au rythme doux de nos souvenirs d’études. Il s’est levé et est venu enfoncer sa queue dans ma bouche. J’étais mouillée et il enfonçait ses doigts en moi en suivant ma cadence. Il a joui sur moi. Sa queue avait un goût incroyablement doux. Nous nous sommes couchés et nous nous racontions nos aventures à usage unique. C’était aphrodisiaque. Ses histoires me faisaient littéralement mouiller. Son érection était instantannée à l’écoute des miennes. Nos mains étaient baladeuses. Ma bouche était sollicitée et je ne m’en suis pas plainte. J’aimais qu’il me prenne par les cheveux pour me diriger. J’aimais l’enfoncer au fond. J’aimais goûter et lécher ses petites gouttes hâtives. Il a aimé ma bouche, j’ai aimé sa queue. Nous avons recommencé sans fin tout le week-end. Je ne me souviens pas du nombre d’orgasmes qui se sont échangés durant le week-end, mais chacun d’eux était enivrants. L’image de la mère studieuse s’est dissipée et la mère studieuse s’est tapé le jeune homme à la maîtrise. Discussion, orgasme, café, discussion, orgasme, café. Il n’y a eu aucune pénétration. C’était le sexe le plus intense que j’ai eu depuis longtemps. C’était un week-end charnel, intellectuel et sexuel.
– L’éphémère du Sud, 41 ans