The « safety thing »

 Tes premiers mots, demeurés sans intérêt jusqu’à ce que tu prennes le temps d’écrire le mot de passe… Quelques mots, quelques lignes, quelques jours de distance, quelques mois. Il s’en est passé du temps à cogiter, à refuser tes avances et tes nombreuses invitations à partager un peu de temps.

Avec confiance, acharnement ou insistance, je ne saurais dire. Chose certaine, tu y mettais de l’huile de coude. Les humeurs passagères du ciel valsaient aussi souvent à ma fenêtre que le rythme tourbillonnant de tes discours pour susciter ne serait-ce que quelques minutes de mon temps. Tourbillonnement dans l’inconfort, chamboulement de la zone de confort. Agréables sensations.

J’ai ouvert mes barrières et j’ai flanché. La chaleur de ta main sur ma cuisse. Le lin noir qui glisse sur ma peau. Ta voix est musique à mes oreilles. Ce parfum. Quelques échanges à découvrir qui tu es, quelques stratégies d’évitement pour éviter de nourrir le « safety thing ». Quelques mots. Excitation. Ambiance glaciale. De la dichotomie à son meilleur. Cette patience reconnue n’était en fait que planifiée. Peu importe, tant que la fin te convient. 

Je termine ici, où tout a commencé. Quelques moments agréables, certains à classer. Je te reconnais ta capacité à manier les mots ou mes seins, c’est selon. Un homme agréable, conventionnel, séduisant et brillant. Je nous souhaite du doux pour qu’il puisse chasser en toi ce qu’il te manque pour être exceptionnel et qu’il puisse apaiser l’amertume qui s’est ajoutée sur ce que je n’avais pas besoin de plus dernièrement. Je n’aime pas la façon dont je t’ai laissé entrer, pas plus que celle où j’ai abaissé le loquet, mais cette déception d’avoir flanché m’appartient.

Matin frisquet et café chaud. Frissons apaisants. Humeur sereine et souvenirs doux.

Avec amitié,

J.

Le jardin secret

C’est avec le sourcil arrogant que je t’ai laissé glisser quelques mots. Peu convaincue que cette discussion mènerait quelque part de toute façon… Ils sont cultivés, réfléchis, discrets. Quelques discussions par-ci par-là afin d’en sortir avec délicatesse, mais ils tentent de me convaincre de leur nid peu douillet. Ils nourrissent un jardin secret à l’insu de leur douce moitié. Le jardin est bien quand il tente de répondre à un petit luxe ou pour éviter une luxation! Il y en a des hommes en couple, plus que je ne me l’aurais imaginé. Ce qu’on ne sait pas ne fait pas mal qu’on dit, mais je ne suis pas d’accord. Vous souffrez en silence. Différemment. 

Perte d’intimité ou de peaux qui s’effleurent, d’échange de fluides et de gémissements, de soutient et de compréhension mutuelle. J’en suis venue à baisser le sourcil avec compréhension. La proximité est nécessaire, mais l’écoute encore plus. Et si vous en étiez à la fin sans vouloir l’admettre? Et si vous étiez seulement perdus? Peut-être êtes-vous simplement dans l’attente sans vous le dire? 

À toi, sa femme, j’aimerais te dire de foutre le camps, mais je préfère te souhaiter que le tout revienne, pas comme avant, mais juste assez pour que vous soyez deux à nouveau. J’aimerais te dire de l’épier quand tu t’occupes de nouvelles priorités, puisque c’est le moment qu’il choisit pour se libérer de quelques pensées et échanger avec des inconnues. J’aimerais te dire d’en prendre soin, sans savoir s’il le fait en retour. J’aimerais te dire que je l’écoute en toute simplicité et que je t’écoute à travers lui. J’aimerais te dire que vous vous êtes perdus dans un labyrinthe dont vous cherchez la sortie en faisant route seuls. J’aimerais te dire qu’il t’aime et t’admire, mais tu ne comprendrais pas qui je suis. 

Saint-Gabriel-de-Padoue

Saint-Gabriel-de-Padoue

L’air était bon ce matin-là. Les feuilles bruissaient entre nous et l’eau ruisselait sous le soleil d’automne. 

J’aime les mots et tu me les as enlevés. J’avais besoin d’éclaircir certaines choses et tu t’en es allé à la même vitesse que je t’ai laissé ouvrir ma coquille. Sans attente, je ne voulais que comprendre ce revirement si brusque. Tu as fait de moi une victime, mais la vérité c’est que tu n’as pas réalisé que je pouvais être blessée par la perte de ce que tu m’as apporté. Si peu de temps, mais tant de prises de conscience. Celle qui m’a fait réaliser que la vie passait sans que je ne prenne le temps de l’apprécier, de la goûter, de la sentir.

Tu as quelque chose que j’aimais près de moi. Tu m’as fait sourire avec rien et m’émerveiller à nouveau sur des banalités enfouies. Ma prochaine sortie, ce n’est pas avec quelqu’un d’autre que j’aurais aimé y aller, mais avec toi. Côte-à-côté si ce n’est pas main dans la main. Juste parce que tu as fait une différence au moment où j’en avais besoin. Juste parce que ces moments à discuter me suffisait. Juste parce que discuter d’intérêts communs avec quelqu’un ne m’était pas arrivé depuis le moment où j’ai laissé passer la vie devant moi.

Les regrets du temps manquant me rongent, mais l’idée de ne pas avoir la chance d’échanger avec la vie en ajoute. Ta présence était douce et j’aurais aimé qu’elle le demeure. Je n’avais pas besoin de plus. J’avais besoin de me retrouver et tu m’y as autorisé.

L’inconnue d’automne

L’ivresse

Comment définir l’ivresse qui me berçait. L’odeur du vieux papier qui m’entourait, mêlée au corsé du vin rouge qu’on m’avait servi, une douce musique et des lumières tamisées. Tous mes sens alourdis par les caresses servies si copieusement par lui…

Il semble toujours avoir les bons mots pour m’amener là où il veut. Il sait comment toucher mon cœur avec ses lignes, offertes sans retenue, du lit à la table basse, en passant par le divan. Me laissant langoureusement envoûter sous la couette les longs matins de paresse. Sous le chaud soleil d’été, ou la chaleur du foyer l’hiver. Avec doigté, lentement dirigé vers la poursuite de mon plaisir, il se pli à moi. Et moi je consomme égoïstement, faisant fit du temps, jalousement accrochée à nos moments.

Le sentir glisser de mon emprise, dérobé à bout de fatigue… mais savoir sans douter qu’il sera toujours là demain. Demain comme tous les jours pour m’assouvir sans jamais ne me laisser pour compte, sans jamais ne m’en lasser. De ses aventures il me nourrit, de sa culture il m’enrichit, de sa sagesse je grandis, mais pour la nuit, je le dépose…

Histoire de portes

« It’s funny how we met on the telephone. You and I on the edge of the unknown » (Paroles d’Imaginary Future) Rencontre impromptue ou pas tant que ça. Il a cogné et j’ai ouvert. Comme une perte de contrôle ou de pentures. Comme s’il était plus facile de les retrouver et se barricader que d’accepter de ne pas contrôler. Une horde de loups serait peut-être plus facile à aborder, mais moins accueillante. La communication est facile quand l’implication demande peu. Accepter de se dévoiler, légèrement vêtue ou non c’est selon, n’implique rien. 

Si dure et si inaccessible que l’inconnu est éphémère et sans importance. Trahie par la fenêtre et l’envolée de Monarques. Tu n’as plus de pentures fille, va falloir apprendre à vivre avec un voile et cesser de t’emmitoufler dans le confort.

Communauté flirt

OYÉ, OYÉ!!!! Flirt à la dérive à maintenant son groupe Flirt à la dérive. C’est non seulement un groupe FACEBOOK PRIVÉ d’échange respectueux et enrichissant, mais aussi un lieu pour s’épanouir virtuellement à travers divers échanges, curiosités sans tabous ni jugements.

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Bon flirt!

Flirt au vent ou dans l’pré

C’était un matin pluvieux, l’humeur dans le tiroir à légumes, entre les navets et les cornichons, c’était le moment idéal pour procrastiner tout ce qui pouvait m’emmerder dans une journée. Il l’avait senti. Ce matin là, il m’offrit son menu quotidien: « trayage », labourage et épandage de graines. Mascara en mains, je n’ai pas fait ni un ni deux et je suis partie à l’aventure… Après une année à discuter de tout et rien, nous allions nourrir du bétail à deux. Il y en a eu des rencontres originales, mais celle-ci dépassais toutes mes attentes. C’était doux. Il était doux. Son petit sourire était agréable. J’avais cinq ans dans ma tête à parler aux vaches et lui, dans toute sa douceur, il observait en douce.

Léchée comme jamais je ne l’ai été. À coups de grande langue baveuse, j’ai appris les rudiments de l’agriculture. Les multiples odeurs échangées étaient quelque peu originales, mais douces. Parfois fortes, mais pas assez pour oublier son sourire et sa générosité. Retardé dans ses tâches quotidiennes, il était là, présent et répondant aux milles et une questions d’une femme qui passe plus de temps en talons hauts qu’en bottes à foin. 

Il y a de ces rencontres qui semblent parfois être hors de notre zone de confort, mais qui amènent beaucoup plus qu’une simple connaissance. C’est avec un sentiment de douceur que j’en suis revenue. De petits messages quotidiens, pas de dickpic (une farmpic seulement!) et que de la bonne humeur. La vie mets parfois des gens sur notre chemin qui arrivent juste au bon moment pour raviver un petit quelque chose. Si je n’étais pas citadine, il aurait tout pour me leurrer à la ferme!