L’avocat

Les jours se suivent et ne se ressemblent pas. Chaque fois que tu enfiles cette toge, ma concentration file vers la filière 13. Je me fais l’avocate du diable… et si elle était de trop? Quoi que le doux vas-et-vient de l’épitoge entre mes cuisses me manquerait certainement les jours plus tranquille…

Le ton autoritaire sur lequel tu m’appelles pour une sempiternelle modification au dossier suffit à accélérer le rythme de ma respiration et raviver les picotements laissés par la cravache sur mes fesses. Me levant d’un bond, l’une des attaches de mon porte-jarretelles s’est décrochée. Le pincement sur ma cuisse suffit à déclencher une contraction de mon sexe me ramenant exactement là où les coquilles ne relèvent pas du hasard.

Nul besoin de m’en excuser, on sait tous les deux que je la veux la punition qui suit les dossiers; les coquilles…

On sait que ton pouvoir n’est qu’illusoire. On le sait, tous les deux, qu’à chaque dossier que je claque impatiemment sur ton bureau en soutenant ton regard, c’est ta main qui se fend sur ma fesse que j’envie, on le sait… On le sait que dans chaque soupire d’impatience, c’est ta main qui m’agrippe la tignasse que je ressens vraiment.

Tu le veux ce contrôle, penché sur ton bureau, à me lever brusquement la jupe pour m’insérer ta correction dans le corps. À te soutenir de ta poigne dans ma tignasse pour mieux encore me pénétrer, plus fort, plus intense ta correction. À t’entendre gémir lourdement en m’agrippant le sein, me poignant à poing fermé le mamelon, je sais que tu l’aimes ton pouvoir illusoire…

Alors que tu t’imagines que je prends des notes lors de tes échanges clients, assise au bout de la table, c’est l’odeur de ton foutre sur mes lèvres qui me tiens alerte. On le sait que tu m’as violemment foutu ta queue dans le fond de la gorge à défaut d’avoir raison des coquilles, et moi je compresse mon sexe en serrant les cuisses sur la chaise de cuir pour te sentir encore plus fort.

Quand Monsieur P. demande si c’est la Gaspésie qui me donne mes couleurs, tu crois qu’il se doute comment tu t’agrippes à mes joues quand tu me l’enfonce juste avant nos rencontres? Tu crois qui se doute de la couleur de mon cul suite à la fessée que tu m’as si jalousement imposée? Tu crois qu’il imagine les morsures que ton plaisir a laissé dans ma chair? dans mon dos? et les empreintes de mains sur mes seins? sur mes cuisses?

Y’a pas de marteau de juge qui n’aurait de poids aux corrections que tu m’infliges et aux plaisirs charnels et si envoutants que tu pourrais m’imposer; à moins qu’il ne soit juge punitif… cuisses serrées, je rêve encore!

Trip à trois horrible

La fois où, en sirotant un p’tit café froid, je me suis fait offrir un trip à trois d’Halloween déguisés ou sous forme de « role play ». Comment te dire ça bonhomme, l’idée de m’envoyer Batman ou Yugi-ho! ne m’a jamais traversé l’esprit. Ni même un faux médecin ou un policier fake. Même si mon imagination est sans limites, faire semblant, trop peu pour moi. Deviens Batman et on en rediscutera! Ou si jamais ton masque est en cuir, ce sera une autre histoire..!

Douce douleur

Détache tes cheveux est toujours la phrase qui annonce une séance de plaisir, de désir, de douces souffrances…

Les détacher pour aussitôt y mettre un bandeau autour de ma tête, sur mes yeux, mes cheveux. S’en suit les mains doucement, les pieds lentement, dans des gestes d’une douceur assumée, d’une douleur calculée…

Comment cet homme peut être si en douceur et si en douleur? Comment peut-on être si doux, protecteur, gentleman, et à la fois pouvoir procurer une telle souffrance, si belle délivrance.

Se faire imposer le plaisir, à répétition, sans empressement, sans relâchement tout en entendant son souffle à lui s’accélérer de plaisir, de désir à la seule notion de me voir souffrir sous ses adresses.

Toujours animé de bienveillance, complaisance, cravache à la main, toujours prêt à me ramener ici, là, maintenant, afin de m’imposer de savourer pleinement l’instant.  Ces moments ardents, s’accumulant en moi, me balançant dans une douce euphorie, atteignant successivement des paroxysmes de plaisir, telle est son intention, son seul désir, mon seul plaisir…

Gestes nuancés, tel un bateau en mer, tantôt rassérénés, tantôt ébroués, mais toujours guidée sans faille par lui, comme la lumière d’un phare. Un phare droit et fier, érigé solidement sur un rock effrité par les avaries, le temps, mon temps, notre temps, si intransigeant, si important…

Ébahie, conquise, soumise…

J’ai douté de sa drive;

Je l’ai supposé naïf;

J’ai douté de sa valeur;

Je l’ai supposé imbu;

J’ai douté de sa sincérité;

Je l’ai supposé bon parleur;

J’étais loin de me douter que cette rencontre allait m’emballer, m’élever, me transformer…

J’étais loin de me douter me retrouver excitée, attachée, dominée…

J’étais loin de me douter être attirée, désirée, aimée…

Ébahie, conquise, soumise…

Le rebond

Se séparer après huit ans, ce n’est jamais facile! La séparation en soit est déjà une épreuve! Donc! J’étais séparé de mon mari depuis cinq mois lorsque j’ai rencontré NP. Physiquement, il n’avait malheureusement rien pour lui! Cote personnalité… Ce n’était pas trop sa non plus… Mais j’étais en peine d’amour j’avais besoin de me sentir belle, aimée, désirée! Je lui ai donc laissé sa chance. Premier soir, il vient souper chez moi… Je suis tellement stressée par cette « date » que je bois… TROP! avant même qu’il soit arrivé. J’ai descendu deux bouteilles de vin à moi toute seule. Je ne sais pas si c’est le fait de déparler ou de marcher croche, mais il a voulut me revoir, preuve qu’il n’était pas totalement lucide. Deuxième soir, il revient chez moi. Aucune gêne! Il me french à pleine bouche et se met allègrement les mains dans mon décolleté. On a clairement pas été élevé de la même façon lui et moi! Mais mon stress fait que je ne dis rien et me laisse faire. C’est pathétique quand même non? Troisième « date » il m’invite chez lui. Il m’amène dans un mauvais restaurant en spécifiant toutes les filles qu’il a déjà amené à cet endroit. Je bois encore une fois beaucoup trop! Il me ramène dormir chez lui. J’essaie de tout mon être de contrôler le stress du sexe qui semble imminent! On arrive chez lui et dans toute sa classe qui ne fait que s’accentuer, il me déshabille, me met à quatre pattes et sur un fouet… Ce gros débile est entrain de me fouetter! Et je me laisse faire… Non mais qu’elle conne je suis! Et c’est tout. Il m’a fouetté dix minutes, m’a fait des minouches et dodo. mais qu’est-ce que je viens de vivre? Le lendemain, NP m’annonce fièrement qu’il me pressente à sa famille. Crise de panique! Je vais exploser! Mais quel con présente une fille a ses parents après trois rencontres? Il a bien préciser la couleur de mes sous-vêtements devant tout le monde. C’est officiellement un connard! La fin de semaine suivante, je vais souper chez une amie et je l’invite. Il est arrivé avec quatre heures de retard et il a amené un sac remplit de jouet sexuel qu’il nous présente un à un.Mais sur quel détraqué je suis tombé? Le pire? Je ne dis toujours rien! On arrive chez lui, il enfonce sa tête sous les couvertures et m’inflige le pire cunilingus de ma vie. De tout mon cœur, j’ai préfère le fouet! Par contre, moi je j’ai toujours pas vu ou touché son sexe. NP a l’air de quelqu’un qui adore donné, mais sans recevoir. Il est définitivement très bizarre. Mais un élément étrange m’empêche de me sauver. Peut-être la peur de rejet en faite. Lors de notre dernier week-end, j’ai tout compris sans rien comprendre. Je suis arrivé chez lui, il avait commandé des sushis délicieux et nous avons écouté un film ensemble. Une fois au lit. Il insère ses doigts en moi et ça fait mal! Très mal! C’est mauvais et désagréable! Il m’explique qu’il essaye de trouvé mon point G et je me retiens pour pas le dire que tout ce qu’il risque de trouver c’est mon poing dans sa gueule. Je dois trouver un moyen qu’il m’a lâché avant de frapper dans le gorge. Je prend donc la décision d’essayer de lui rendre le « plaisir » qu’il m’a donner et BAM! Il n’a pas d’érection… Il m’explique que suite à une maladie XYZ, il est impossible pour lui de bander. Donc! J’ai fréquenté pendant Une mois et demi un homme laid, avec une personnalité de merde, des valeurs discutables, qui me faisait mal et qui n’arrivait pas à avoir le sexe dure. Et vous voulez savoir le pire? NP m’a ghoster! Le lendemain du soir où j’ai découvert et son petit problème, il m’a dit au revoir et ne m’à jamais redonné signe de vie. J’ai définitivement vécu le pire rebond de l’histoire l’humanité!

La Lavalloise, 27 ans

La corde dominante

Il y a différents types d’hommes qui fréquentent les sites de rencontre, à chacun sa couleur… Y’a les cultivés, les illettrés, les gênés, les bons gars, y’a ceux qui sont effrontés voir grossiers, ceux qui passent en coup de vent, ceux qui voudraient bien, mais qui sont trop loin, ceux qui passe sans cesse lécher la vitrine de votre profil sans jamais s’y arrêter, y’a les coups de cœur qui vous chavire; ça dure en général la semaine, y’a les rencontres sans lendemain, les lendemains sans rencontre….

Les hommes que je préfère sont les directs qui sont clairs avec ce qu’ils recherchent, qui en viennent droit au but, comme mon dominant de qui je reçois un message parmi d’autres…

L’approche a été simple et sans détour:

Dominant : Quel délice et délire vous êtes j’en suis sûr!

Quarantenaire : Haha, délire je n’en suis pas sure…

D : Moi je crois que oui, avec ton sourire mignon, j’aimerais te faire délirer en masse…

Je vais consulter son profil: il aime la littérature, les bonnes filles et la corde, ça a le mérite d’être clair…

Q : Tu cherches une bonne fille qui aime la corde, ces deux types de femmes sont en général à l’opposé dans une pièce…

D : Une fille qui aime la corde est une bonne fille… tu aimes la corde?

Q : j’suis pas tant dans les trucs de « bondage » à grosse corde, non…

D : c’est parfait alors, j’utilise une fine corde douce et lisse… viens me visiter

Q : J’ai mentionné que je n’aimais pas la corde? T’auras besoin de plus que de la corde pour m’amener à toi, tu peux surement trouver quelqu’un plus près de toi….

Cette phrase a suffi à faire déballer un homme brillant, respectueux et combien convaincant du bien qu’il puisse m’apporter…

On repasse en soi tout ce qu’on a aimé de notre vie de sexuelle, tout ce qu’on aurait aimé explorer plus à fond et on se dit que la vie est courte et pourquoi ne pas en profiter et la vivre à fond…. Et on saute dans un échange de textes, de paroles, de promesses, d’espoir et d’idées qui s’implantent en nous comme on sème un jardin… tranquillement, doucement avec l’anticipation de récolter et déguster sous peu…

Il s’avère être un fin et brillant communicateur, il livre sa motivation, ses intentions avec brio tel un violoniste manie les cordes de son instrument dans un enchainement d’accords, avec finesse, cadences et présage de la finale… il me laisse dans le désir de lui, de son touché, de ses paroles murmurées à mon oreille, juste avant d’y sentir doucement sa morsure…

Comment mettre en mots l’effet de ses paroles sur moi sinon que d’avoir l’impression que mon vagin applaudi chaleureusement chacun de ses écrits… dans l’attente, peut-être, d’une éventuelle rencontre…