En quelques mots et un sourire, toutes mes vulnérabilités se sont renversées en même temps. Laissant échapper celle que je protège. À chaque moment, j’ai tenté de fuir. Ne serait-ce que pour éviter de ressentir. Éviter de souffrir. Éviter d’aimer. Chaque fois, je suis revenue. Incompréhensions. La raison se rangeant derrière les sentiments. Deux arguments à force inégale devant toi. L’amour c’est sensé être doux, facile, rassurant. L’amour n’est pas sensé être une charge comme tu le crois. L’amour, c’est de partager à deux, c’est aussi de partager sans être deux. C’est sensé être volage comme les papillons. Ce n’est pas sensé être non plus un élément t’empêchant d’être qui tu es. Je t’appréciais pour ce que tu étais.
J’ai longtemps rêvé de lui. Ambitieux, plein de projets et plus occupé qu’il n’a de temps pour y arriver. Je t’ai trouvé, mais ton contraire m’apportait plus que ce que je pouvais l’imaginer. Facilité, fragilité, simplicité. Je n’y retrouvais rien d’ambitieux, mais tellement de légèreté. Le moment présent, c’est tout ce qui importe au final. Les rires me faisaient voyager, mon coeur en était apaisé.
Ce n’était rien, mais la rupture est. L’abandon est difficile, mais la compréhension facile. Les larmes coulent, mais le coeur s’allège, se vide. La fuite.
Chaque fois qu’il retombe, un éclat disparait. Tant de difficultés à chercher, tant de facilité à fuir. L’envie d’oublier ce qui a été dit, l’envie de remonter le temps pour changer cette trajectoire, l’envie de flancher à nouveau. L’envie de publier une invitation dans le journal pour l’ultime demande. L’envie de brûler le journal et de fuir.
Fuyons, c’est ce que nous maîtrisons le mieux. C’est plus facile de s’estomper que d’avouer.
Le marbre est froid quand tu n’y es pas.
Josie Gellar