On refait le monde toutes les nuits, nos lèvres se dévorent et l’envie de sentir ton foutre sur ma peau m’enivre. Les nuits sont torrides même sans se toucher. Il suffit d’un pincement de lèvres pour que ma respiration s’accélère et que mon corps tout entier, s’attendrisse.
Je ferme les yeux et je te laisse commander virtuellement mon sexe. Au rythme de Tchaïkovsky, tu agites les commandes. Mon corps se crispe, se détend, s’emballe, s’abandonne. Qui aurait cru que le Lac des cygnes pouvait être si érotique?
L’idée que, quelque part en Europe, ma petite culotte parfumée et pleine de cyprine parfume les pages d’O et ses feuilles de satin noir, me fait gémir sans effort. Le troisième tiroir, c’est là que la tienne est rangée. J’hume tes effluves et je les imagine se déverser sur ma poitrine.