Un con, presque fin, est né

Alors qu’elle s’apprêtait à replonger vers lui, elle se fit rabrouer à nouveau. Sa lourdeur était peut-être suffisante pour masquer sa légèreté, mais elle ne s’en plaignait pas. Avec lui elle était moindre, mais pendant un court moment, elle ne l’était plus. Les gémissements s’entremêlaient de plaisir ou de douleur, nul n’aurait pu dire. Hélas, l’aléa le plus improbable en a confiné ses deux cons.

La concubine était cloîtrée, avide et assoiffée de sens effleurés. Son con était là, aussi vide qu’il l’a toujours été. Aussi confinée qu’il la rendait, elle ne pouvait se reléguer à l’idée d’être vide elle aussi. Il lui faisait perdre la raison, mais ce n’en était pas une pour se déssécher.

Gantée et non assumée, elle renoua avec lui. L’objet de sa convoitise était peut-être inaccessible autant que le reste, ce ne serait pas suffisant pour la rassasier. Un con s’assècherait pendant que l’autre donnerait dans la concupiscence d’un printemps humide.

Perdue depuis son premier con, cette solitude imposée n’a eu que d’effet que de nouveaux chants dont on ne douta plus des sensations.

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