Flirt au vent ou dans l’pré

C’était un matin pluvieux, l’humeur dans le tiroir à légumes, entre les navets et les cornichons, c’était le moment idéal pour procrastiner tout ce qui pouvait m’emmerder dans une journée. Il l’avait senti. Ce matin là, il m’offrit son menu quotidien: « trayage », labourage et épandage de graines. Mascara en mains, je n’ai pas fait ni un ni deux et je suis partie à l’aventure… Après une année à discuter de tout et rien, nous allions nourrir du bétail à deux. Il y en a eu des rencontres originales, mais celle-ci dépassais toutes mes attentes. C’était doux. Il était doux. Son petit sourire était agréable. J’avais cinq ans dans ma tête à parler aux vaches et lui, dans toute sa douceur, il observait en douce.

Léchée comme jamais je ne l’ai été. À coups de grande langue baveuse, j’ai appris les rudiments de l’agriculture. Les multiples odeurs échangées étaient quelque peu originales, mais douces. Parfois fortes, mais pas assez pour oublier son sourire et sa générosité. Retardé dans ses tâches quotidiennes, il était là, présent et répondant aux milles et une questions d’une femme qui passe plus de temps en talons hauts qu’en bottes à foin. 

Il y a de ces rencontres qui semblent parfois être hors de notre zone de confort, mais qui amènent beaucoup plus qu’une simple connaissance. C’est avec un sentiment de douceur que j’en suis revenue. De petits messages quotidiens, pas de dickpic (une farmpic seulement!) et que de la bonne humeur. La vie mets parfois des gens sur notre chemin qui arrivent juste au bon moment pour raviver un petit quelque chose. Si je n’étais pas citadine, il aurait tout pour me leurrer à la ferme!

Votre commentaire

Choisissez une méthode de connexion pour poster votre commentaire:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s

%d blogueurs aiment cette page :