Fût un temps où je fuyais les étiquettes à la même vitesse que je pourchasse le chat quand il « s’égriffe » sur mon nouveau sac. Quelque part entre la recherche d’identité et l’époque Morticia Adams. Je n’étais pas une femme romantique, mais j’enviais dont le romantisme cinématographique! L’irréel, l’eau de rose, le calculé et le déjà tout écrit. L’amour hollywoodien. Ces grands romantiques m’épuisent. Mes orbites ne sont pas assez grands pour que je puisse me les rouler dans tous les sens.
London Fog, petite robe noire, l’air hésitant, fatigué et terne. Je me suis déposée et j’ai observé quelque peu l’entourage quand, soudainement, mon regard a été attiré par la table d’à côté. Un soixantenaire environnant sirotait un café en lisant le journal. Près de lui, un livre. Dostoïevski. Qui pouvait donc lire Fiodor Mikhaïlovitch? Sans doute pas un adepte du Châtelaine. Je ne lis pas ce Fiodor D., mais je sais une chose, j’aime les mots, la culture. Juste par un livre déposé, je suis charmée. Les gens ne lisent plus et écrivent encore moins. Ces petites lettres d’amour, ces petites notes d’invitation à une sortie ou ces petits compliments se perdent. J’ai envie de ces mots. J’ai envie de recevoir une petite note. Un compliment sur une napkin souillée au pire. Je ne suis pas difficile, je veux juste être charmée.
J’écris sans cesse sur tout, sur rien. Je suis de celles qui envoient un compliment sur un bout de papier, une petite note sur un « ressenti du moment ». J’aime ressentir la petite satisfaction qu’elle procure chez l’autre. Je ne rêve pas de fleurs, mais de mots. Je ne rêve pas de chocolats en coeur, mais d’un coin de napkin déchirée.
Je suis sensible. Je suis une amoureuse finie. Je suis romantique.
If you’re a bird...