Détache tes cheveux est toujours la phrase qui annonce une séance de plaisir, de désir, de douces souffrances…
Les détacher pour aussitôt y mettre un bandeau autour de ma tête, sur mes yeux, mes cheveux. S’en suit les mains doucement, les pieds lentement, dans des gestes d’une douceur assumée, d’une douleur calculée…
Comment cet homme peut être si en douceur et si en douleur? Comment peut-on être si doux, protecteur, gentleman, et à la fois pouvoir procurer une telle souffrance, si belle délivrance.
Se faire imposer le plaisir, à répétition, sans empressement, sans relâchement tout en entendant son souffle à lui s’accélérer de plaisir, de désir à la seule notion de me voir souffrir sous ses adresses.
Toujours animé de bienveillance, complaisance, cravache à la main, toujours prêt à me ramener ici, là, maintenant, afin de m’imposer de savourer pleinement l’instant. Ces moments ardents, s’accumulant en moi, me balançant dans une douce euphorie, atteignant successivement des paroxysmes de plaisir, telle est son intention, son seul désir, mon seul plaisir…
Gestes nuancés, tel un bateau en mer, tantôt rassérénés, tantôt ébroués, mais toujours guidée sans faille par lui, comme la lumière d’un phare. Un phare droit et fier, érigé solidement sur un rock effrité par les avaries, le temps, mon temps, notre temps, si intransigeant, si important…