Je suis assise dans un café pour rédiger, c’est anonyme, j’y suis détachée, tranquille pour écrire…
Immédiatement à mes côtés, un couple plus âgé se rencontre. Au début, c’est banal, je n’épiais pas la conversation jusqu’à ce que je réalise que c’est une première rencontre. Ils se présentent, lui a 69 ans, elle 65… certains diraient qu’ils sont beaux à voir. On discute Bridge, Crible, voyages et moi, je sens la panique monter en moi. La panique monte à l’idée que je suis quarantenaire, célibataire, et que ce qui se déroule à proximité est envisageable, dans MA vie…
Ça! Ça! Ça me cause un profond malaise, en fait, ça me fout la trouille, le vertige, ça me trouble physiquement même, comme une p’tite boule dans l’estomac…
Je ne suis pas une à juger quelques soient le type de relations, là n’est pas ou j’accroche. Je trouve ça magnifique que ces personnes soient actives, sortent et rencontrent des gens, des prospects. Mais l’instant de quelques secondes, je me suis vue en eux, à 65 ans, encore entrain de rechercher l’être idéal, encore à faire des rencontres en vain, encore à espérer trouver le bon… misère!